Extension des réseaux, centrales solaires, hydroélectriques… L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) prévoit des investissements de 13,07 milliards de DH en 2018 se classant en deuxième place après l’OCP (15 milliards de DH) dans la catégorie des établissements et entreprises publics (EEP).
Objectif: augmenter les capacités de production pour satisfaire une demande nationale qui devra grimper en moyenne de 5%, au cours des prochaines années. Les premiers appels d’offres ont déjà été lancés dont la majorité portant sur les travaux liés aux réseaux de distribution et de transport.
L’Office entame 2018 avec sérénité capitalisant déjà sur une amélioration de son chiffre d’affaires en 2017. Les bénéfices devront également connaître un affermissement dès cette année. Une performance attendue après la fin du contrat-programme conclu avec l’Etat au titre de la période 2014-2017.
Une évaluation du contrat-programme fait, d’ailleurs, ressortir une nette amélioration de la situation financière de l’office permettant en particulier une réduction importante du déficit de trésorerie qui est passé de 7,29 milliards de DH en 2013 à 1,74 milliard de DH en 2016. Le résultat net a été positif, pour la première fois sur la période du contrat, s’élevant à 790 millions de DH à fin 2016.
Cette amélioration est attribuée aux mesures concernant les économies internes de l’office, l’impact des révisions tarifaires et des facteurs exogènes favorables, notamment la baisse des prix des combustibles et le ralentissement de la demande de l’électricité, précise le rapport sur les EEP, au titre de la loi de finances 2018. En 2016, les dettes de financement, hors dettes sociales, ont atteint 57,5 milliards de DH, soit en hausse de 3% comparées à 2015.
Il va sans dire que le paysage énergétique est actuellement clairement défini. Les années 2016 et 2017 ont été marquées par la mise en œuvre de la nouvelle configuration institutionnelle et organisationnelle des EEP opérant dans le secteur énergétique (Onee, Masen, Amee et SIE). Cette refonte vise à conforter le positionnement du Maroc en tant que leader régional dans ce domaine.
A cet égard, l’Onee devrait récupérer les actions de la SIE dans le capital de Masen dont les missions ont été étendues à l’ensemble des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique…). Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, Masen est appelée à mettre en place une capacité additionnelle de 10.000 MW à l’horizon 2030. De même, les énergies renouvelables devraient représenter 52% de la capacité installée de production de l’énergie électrique à l’horizon 2030.
Rappelons que la politique énergétique porte sur la sécurisation de l’alimentation du pays en énergie, la réduction de la dépendance énergétique de 97% en 2008 à 82% en 2030 ou encore le renforcement de la compétitivité de l’économie par la réduction des coûts des facteurs.
Pas de pic de consommation en hiver
En ces temps de froid glacial, la consommation de l’électricité n’a pas connu de pic. «Notre pays n’enregistre pas, en cette période d’hiver, des hausses de consommation de l’électricité très remarquables», précise Abderrahim El Hafidi, directeur général par intérim de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable et également secrétaire général du ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable. Selon l’Onee, la consommation maximale enregistrée pendant cette période d’hiver est de 5.650 MW, soit une augmentation de seulement 1% par rapport au même jour de 2017. Ce qui la situe dans la moyenne des taux enregistrés. Ce pic a été enregistré durant la journée du 18 janvier 2018, précise l’office. En revanche, l’office a mis en place un plan d’urgence pour pallier les coupures et les incidents. L’ONEE a renforcé le degré de vigilance des entités en charge de la gestion des réseaux électriques et des équipes d’intervention qui sont mobilisées, jour et nuit, afin d’assurer la continuité d’alimentation de la clientèle dans les meilleures conditions, souligne le management. A noter que les hausses de consommation de l’électricité sont généralement liées aux périodes de fortes chaleurs et canicules. Durant ces cycles, la demande enregistre une forte augmentation sous l’effet, notamment, de l’utilisation massive de la climatisation individuelle et collective ainsi que du pompage agricole pour les besoins d’irrigation.
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